Panama papers : Le trésorier de François Hollande cité. Pourtant il fanfaronne...


Et nous faisons comme les islandais ?... dégager le gouvernement en place,

 

Un an de travail, 370 journalistes mobilisés dans plus de 70pays, le « Panama papers » est l’aboutissement d’une enquête internationale inédite.

« Lorsqu’on s’assied devant son ordinateur et qu’on découvre une telle base de données…» Xavier Counasse, du quotidien belge Le Soir, n’en est pas à sa première affaire d’évasion fiscale. Après LuxLeaks, SwissLeaks, le journaliste s’est attelé à ces millions de fichiers obtenus par le quotidien allemand Süddeutsche Zeitung, partagés au sein d’un consortium de journalistes d’investigation (ICIJ). « J’ai commencé à travailler seul mais j’ai vite été rejoint par deux collègues, Joël Matriche et Alain Lallemand, car il y avait du boulot pour dix personnes ! Un véritable travail de fourmis et une masse considérable d’informations à défricher dont on se demande si on arrivera un jour au bout. Sans compter qu’on ne sait pas ce qu’on cherche, on ne sait pas ce qu’on va trouver… »

 

Habitués et anonymes

Après un premier tri, « en tapant le mot Belgium pour ne retenir que les seuls dossiers qui concernent la Belgique, on a obtenu 28000 occurrences. La phase d’exploration a pris du temps. »

Les trois journalistes se sont intéressés aux noms connus, aux sociétés qui ont pignon sur rue. « Mais il ne faut pas négliger les anonymes ; les plus malins, quand ils créent une société offshore, ne le font pas sous leur propre nom ! » Xavier Counasse en est d’ailleurs persuadé : « Il y a encore beaucoup de choses à raconter, à creuser » derrière ces millions de fichiers et cette affaire d’exil fiscal tout juste médiatisée. Les révélations ne sont pas terminées.

En France, un millier de personnes ont pour l’instant été identifiées, en Belgique un peu plus de 700. « Tous ont en commun d’avoir (ou d’avoir eu) une société offshore. Il n’y a pas fraude pour autant mais une volonté de secret, d’opacité. Il y a clairement des habitués, des multirécidivistes. Des noms qu’on a déjà vu apparaître dans les précédents scandales. On trouve des hommes d’affaires, de riches héritiers… mais pas du tout de politiques. Est-ce à dire que le système belge est mieux fait, en la matière, qu’en Islande ou qu’en France ? » La question mérite d’être posée.


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